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comparée, d’une espèce de système abrégé des animaux, où je présenterais leurs divisions et subdivisions de tous les degrés, établies parallèlement sur leur structure intérieure et extérieure ; où je donnerais l’indication des espèces bien authentiques qui appartiennent avec certitude à chacune des subdivisions, et où, pour mettre plus d’intérêt, j’entrerais dans quelques détails sur celles de ces espèces que leur abondance dans notre pays, les services que nous en tirons, les dommages qu’elles nous causent, les singularités de leurs mœurs et de leur économie, leurs formes extraordinaires, leur beauté ou leur grandeur, rendent plus remarquables.

J’ai espéré par là devenir utile aux jeunes naturalistes qui, pour la plupart, se doutent peu de la confusion et des erreurs de critique dont fourmillent les ouvrages les plus accrédités, et qui, surtout dans les pays étrangers, ne s’occupent point assez de l’étude des vrais rapports de conformation des êtres ; j’ai cru rendre encore un service plus direct aux anatomistes, qui ont besoin de connaître d’avance sur quelles classes, sur quels ordres ils doivent porter leurs recherches, lorsqu’ils se proposent d’éclairer par l’anatomie comparée quelque problème d’anatomie humaine ou de physiologie, mais que leurs occupations ordinaires ne préparent point assez à bien remplir cette condition essentielle à leur succès.

Cependant, je n’ai pas prétendu étendre également cette double vue à toutes les classes du règne ;