Page:Cuvier - Règne animal 1829 vol I.djvu/18

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les animaux vertébrés ont du m’occuper de préférence, comme plus intéressants sous tous les rapports. Parmi les non vertébrés, j’ai dû étudier plus particulièrement les mollusques nus et les grands zoophytes ; mais les innombrables variations des formes extérieurs des coquilles et des coraux, les animaux microscopiques, et les autres familles qui ne jouent pas dans la nature un rôle très apparent, ou dont l’organisation offre peu de prise au scalpel, ne demandaient pas d’être traitées avec le même détail. Je pouvais d’ailleurs, pour la partie des coquilles et des coraux, m’en rapporter à l’ouvrage que M. de Lamarck publie en ce moment, et où l’on trouvera tout ce que le plus ardent désir de savoir peut exiger.

Quant aux insectes, si intéressants par leurs formes extérieures, par leur organisation, par leurs habitudes, par leur influence sur toute la nature vivante, j’ai eu le bonheur de trouver un secours qui, en rendant mon ouvrage infiniment plus parfait qu’il n’aurait pu sortir de ma plume, en a beaucoup accéléré la publication. Mon confrère et mon ami M. Latreille, l’homme de l’Europe qui a le plus profondément étudié ces animaux, a bien voulu présenter en un seul volume, et à peu près dans l’ordre que j’ai suivi pour les autres parties, le résumé de ses immenses recherches, et le tableau abrégé de ces innombrables genres que les entomologistes ne cessent d’établir.