Page:Cuvier - Règne animal 1829 vol I.djvu/19

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Au reste, si dans quelques endroits j’ai donné moins d’étendue à l’exposition des sous-genres et des espèces, cette ingalité n’a pas eu lieu pour ce qui concerne les divisions supérieures et les indications des rapports, que j’ai fondées partout sur des bases également solides, en faisant partout des recherches également assidues.

J’ai examiné une à une toutes les espèces que j’ai pu me procurer en nature ; j’ai rapproché celles qui ne différaient l’une de l’autre que par la taille, la couleur ou le nombre de quelques parties peu importantes, et j’en ai fait ce que j’ai nommé sous-genre.

Toutes les fois que je l’ai pu, j’ai disséqué au moins une espèce de chaque sous-genre; et si l’on excepte ceux auxquels le scalpel ne peut pas être appliqué, il existe dans mon livre très peu de groupes de ce degré dont je ne puisse produire au moins quelque portion considérable des organes.

Après avoir déterminé les noms des espèces que j’ai observées, et qui avaient été auparavant bien représentées ou bien décrites, j’ai placé dans les mêmes sous-genres celles que je n’ai point vues, mais dont j’ai trouvé dans les auteurs des figures assez exactes, ou des descriptions assez précises pour ne laisser aucun doute sur leurs rapports naturels ; mais j’ai passé sous silence ce grand nombre d’indications vagues sur lesquelles on s’est trop pressé selon moi d’établir des espèces, et dont l’adoption est ce qui a le plus contribué à mettre dans le cata-