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d’êtres divers, rapprochés d’après leurs degrés de similitude, ces caractères sont les derniers qui varient.

De leur influence et de leur constance résulte également la règle, qu’ils doivent être préférés pour distinguer les grandes divisions ; et qu’à mesure que l’on descend aux subdivisions inférieures, on peut descendre aussi aux caractères subordonnés et variables.

Il ne peut y avoir qu’une méthode parfaite, qui est la méthode naturelle : on nomme ainsi un arrangement dans lequel les êtres du même genre seraient plus voisins entre eux que de ceux de tous les autres genres ; les genres du même ordre, plus que de ceux de tous les autres ordres, et ainsi de suite. Cette méthode est l’idéal auquel l’histoire naturelle doit tendre ; car il est évident que si l’on y parvenait, l’on aurait l’expression exacte et complète de la nature entière. En effet, chaque être est déterminé par ses ressemblances et ses différences avec d’autres, et tous ces rapports seraient parfaitement rendus par l’arrangement que nous venons d’indiquer.

En un mot, la méthode naturelle serait toute la science, et chaque pas qu’on lui fait faire approche la science de son but.

La vie étant de toutes les propriétés des êtres la plus importante, et de tous les caractères le plus élevé, il n’y a rien d’étonnant que l’on en ait fait dans tous les temps le plus général des principes