Page:Cuvier - Règne animal 1829 vol I.djvu/69

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descendus l’un de l’autre ou de parents communs, et de ceux qui leur ressemblent autant qu’ils se ressemblent entre eux ; mais, quoique cette définition soit rigoureuse, on sent que son application à des individus déterminés peut être fort difficile, quand on n’a pas fait les expériences nécessaires.

En résumé, l’absorption, l’assimilation, l’exhalation, le développement, la génération, sont les fonctions communes à tous les corps vivants ; la naissance et la mort, les termes universels de leur existence ; un tissu aréolaire, contractile, contenant dans ses mailles des liquides ou des gaz en mouvement, l’essence générale de leur structure ; des substances presque toutes susceptibles de se convertir en liquides ou en gaz, et des combinaisons capables de se transformer aisément les unes dans les autres, le fonds de leur composition chimique. Des formes fixes, et qui se perpétuent par la génération, distinguent leurs espèces, déterminent la complication des fonctions secondaires propres à chacune d’elles, et leur assignent le rôle qu’elles doivent jouer dans l’ensemble de l’univers. Ces formes ne se produisent ni ne se changent elles-mêmes ; la vie suppose leur existence ; elle ne peut s’allumer que dans des organisations toutes préparées ; et les méditations les plus profondes, comme les observations les plus délicates, n’aboutissent qu’au mystère de la préexistence des germes.