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se contracter indéfiniment quand les causes qui la tiennent étendue viennent à cesser : cette force est ce qui retient le corps dans une forme et dans des limites déterminées.

La cellulosité serrée forme ces lames plus ou moins étendues que l’on appelle membranes ; les membranes contournées en cylindres forment ces tuyaux plus ou moins ramifiés que l’on nomme vaisseaux ; les filaments, nommés fibres, se résolvent en cellulosité ; les os ne sont que de la cellulosité durcie par l’accumulation de substances terreuses.

La matière générale de la cellulosité est cette combinaison qui porte le nom de gélatine, et dont le caractère consiste à se dissoudre dans l’eau bouillante et à se prendre, par le refroidissement, en une gelée tremblante.

La matière médullaire n’a encore pu être réduite en ses molécules organiques ; elle paraît à l’œil comme une sorte de bouillie molle où l’on ne distingue que des globules infiniment petits ; elle n’est point susceptible de mouvements apparents ; mais c’est en elle que réside le pouvoir admirable de transmettre au moi les impressions des sens extérieurs, et de porter aux muscles les ordres de la volonté. Le cerveau, la moelle épinière en sont composés en grande partie ; et les nerfs, qui se distribuent à tous les organes sensibles, ne sont, quant à leur essence, que des faisceaux de ses ramifications.

La fibre charnue ou musculaire est une sorte par-