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le sang la renouvelle à mesure qu’elle s’altère. Le sang, en y fournissant continuellement, altère lui-même la sienne à chaque instant ; mais il y est ramené par la digestion qui renouvelle sa matière, par la respiration qui le délivre du carbone et de l’hydrogène superflus, par la transpiration et diverses autres excrétions qui lui enlèvent d’autres principes surabondants.

Ces transformations perpétuelles de composition chimique forment une partie non moins essentielle du tourbillon vital que les mouvements visibles et de translation : ceux-ci n’ont même pour objet que de produire ces transformations.

DES FORCES QUI AGISSENT DANS LE CORPS ANIMAL

La fibre musculaire n’est pas seulement l’organe du mouvement volontaire ; nous venons de voir qu’elle est encore le plus puissant des moyens que la nature emploie pour opérer les mouvements de translation nécessaires à la vie végétative. Ainsi les fibres des intestins produisent le mouvement péristaltique qui fait parcourir ce canal aux aliments ; les fibres du cœur et des artères sont les agents de la circulation, et, par elle, de toutes les sécrétions, etc.

La volonté met la fibre en contraction par l’intermède du nerf ; et les fibres involontaires, telles que celles que nous venons de citer, sont aussi toutes animées par des nerfs qui s’y rendent ; il