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dans le fond de petites cavités, d’où ce liquide suinte ; le plus souvent ces extrémités artérielles, avant de se changer en veines, donnent naissance à des vaisseaux particuliers qui transportent ce liquide, et c’est au point d’union des deux genres de vaisseaux qu’il paraît naître ; alors les vaisseaux sanguins et ces vaisseaux appelés propres, forment, par leur entrelacement, des corps nommés glandes conglomérées ou sécrétoires.

Dans les animaux qui n’ont pas de circulation, notamment dans les insectes, le fluide nourricier baigne toutes les parties ; chacune d’elles y puise les molécules nécessaires à son entretien ; s’il faut que quelque liquide soit produit, des vaisseaux propres flottent dans le fluide nourricier, et y pompent, par leurs pores, les éléments nécessaires à la composition de ce liquide.

C’est ainsi que le sang entretient sans cesse la composition de toutes les parties et y répare les altérations qui sont la suite continuelle et nécessaire de leurs fonctions. Les idées générales que nous pouvons nous faire de cette opération sont assez claires, quoique nous n’ayons pas de notion distincte et détaillée de ce qui se passe sur chaque point ; et que, faute de connaître la composition chimique de chaque partie avec assez de précision, nous ne puissions nous rendre un compte exact des transformations nécessaires pour la produire.

Outre les glandes qui séparent du sang les li-