Page:Cuvier - Règne animal 1829 vol I.djvu/90

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quides qui doivent jouer quelque rôle dans l’économie intérieure, il en est qui en séparent des liquides destinés à être rejetés au dehors, soit simplement comme matières superflues, telles que l’urine, qui est produite par les reins, soit pour quelque utilité de l’animal, comme l’encre des sèches, la pourpre de divers autres mollusques, etc…

Quant à la génération, il y a une opération ou un phénomène encore bien autrement difficile à concevoir que les sécrétions, c’est la production du germe. Nous avons vu même qu’on doit la regarder à peu près comme incompréhensible ; mais, une fois l’existence du germe admise, il n’y a point sur la génération de difficulté particulière. Tant qu’il adhère à sa mère, il est nourri comme s’il était un de ses organes ; et une fois qu’il s’en détache, il a lui-même sa vie propre, qui est au fond semblable à celle de l’adulte.

Le germe, l’embryon, le fœtus, le petit nouveau-né ne sont cependant jamais parfaitement de la même forme que l’adulte, et leur différence est quelquefois assez grande pour que leur assimilation ait mérité le nom de métamorphose. Ainsi, personne ne devinerait, s’il ne l’avait observé ou appris, qu’une chenille dût devenir un papillon.

Tous les êtres vivants se métamorphosent plus ou moins dans le cours de leur accroissement, c’est-à-dire qu’ils perdent certaines parties et en développent qui étaient auparavant moins considérables.