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sère : souvent Gilbert vit des paysans refuser d’employer pour leurs bestiaux d’autre remède que l’eau bénite.

Lorsque la révolution eut détruit les entraves que la féodalité opposait aux progrès de l’agriculture, on imagina qu’il suffirait d’éclairer les gens de la campagne pour exciter leur industrie. Des instructions populaires sur divers objets d’économie rurale furent imprimées et répandues dans les départements : Gilbert en composa quelques-unes et on remarque dans le nombre plusieurs traités de médecine vétérinaire qui seront toujours cités comme des ouvrages utiles[1].

Nommé membre de la commission et ensuite du conseil d’agriculture, il contribua avec ses collègues à la création d’un établissement où toutes les expériences devaient se faire en grand et qui pouvait être la source d’une foule d’améliorations dont notre économie rurale éprouve encore le besoin[2].

On peut dire qu’il combattit comme sur la brèche pour défendre cet établissement, lorsqu’une politique pusillanime et une économie ruineuse se liguèrent pour le dénaturer[3].

Espérons que dorénavant un gouvernement paternel

  1. Recherches sur les causes des maladies charbonneuses dans les animaux, etc. ; 1795.
    Instruction sur le vertige abdominal, ou indigestion verrigineuse des chevaux ; 1795.
    Instruction sur le claveau des moutons ; 1796.
  2. Dans le domaine de Sceaux.
  3. Le Directoire fit vendre ce domaine, qui avait appartenu au duc de Penthièvre, pour qu’il ne fût pas dit qu’un seul des biens de la maison de Bourbon restait disponible.