d'arrêter des mouvements imprimés d'abord par eux-mêmes, que les idées une fois jetées dans les esprits sont comme les semences, dont le produit dépend des lois de la nature, et non de la volonté de ceux qui les ont répandues. À quoi nous pouvons ajouter que, lorsqu'elles sont parvenues à prendre racine, aucun pouvoir humain n'est plus capable de les arracher.
Me voici arrivé, Messieurs, à la partie pénible de ma tâche. Vous venez de voir Priestley marchant de succès en succès dans l'étude des sciences humaines, auxquelles il ne consacra cependant que quelques moments de loisir.
Il faut à présent vous le montrer dans une autre carrière : luttant contre la nature des choses, qui a voulu que leurs premiers principes restassent couverts d'un voile impénétrable à notre raison ; cherchant à soumettre le monde à ses conjectures ; consumant presque toute sa vie dans ces vains efforts, et se précipitant enfin dans l'abîme du malheur.
Ici j'ai besoin, comme lui, de toute votre indulgence. Peut-être les détails où je vais entrer paraîtront-ils à quelques personnes un peu étrangers au lieu où je parle ; mais je crois que c'est dans ce lieu surtout que l'exemple terrible qu'ils retracent a droit d'être entendu avec quelque intérêt.
Je vous ai dit que Priestley était ecclésiastique ; il faut que j'ajoute qu'il passa successivement par quatre religions avant de se déterminer à en enseigner une dans des ouvrages publics.
Élevé dans toute la sévérité de la communion pres -