Page:Cuvier - Recueil des éloges historiques vol 1.djvu/221

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rapportent ; et, comme le dit l'auteur lui-même, il ne peut tenir sa place dans une bibliothèque qu'après avoir été disséqué et mis en lambeaux.

Mais si on l'examine avec un peu de soin, on voit bientôt qu'une suite aussi complète et aussi méthodique de subdivisions suppose des idées générales et philosophiques de toutes les matières dont il peut être traité dans les livres. C'est une sorte d'arbre des connaissances humaines d'après leur objet, et la simple lecture n'en est pas sans instruction.

Cependant M. Cels s'abstint d'y mettre son nom, comme à la plupart des ouvrages qu'il a publiés depuis.

Ce goût pour les distributions et pour l'étude approfondie des rapports des choses pouvait naturellement conduire M. Cels à l'amour de la botanique, qui n'est que l'application de l'art général des méthodes à l'un des règnes de la nature ; mais qui en est peut-être l'application la plus ingénieuse, la plus complète et la plus nécessaire.

Il parait, en effet, qu'il s'y livra de bonne heure, on le voit suivre les herborisations de Bernard de Jussieu, et se lier assez intimement avec le Monnier le médecin, Jean-Jacques Rousseau et d'autres amateurs des plantes.

Il se forma de bonne heure aussi un jardin de botanique, où il passait les moments de loisir, que lui laissait son emploi.

Dès 1788, il se vit en état d'établir une correspondance et des échanges qui ne tardèrent point à rendre ce jardin l'un des plus riches que possédassent des particuliers.