derne, et on l'enseigne à Athènes, si Smyrne et à Constantinople.
Il a fait encore deux autres abrégés, l’un pour les écoles vétérinaires, et le second pour les dames. Enfin, il s’est chargé en grande partie de la chimie dans l’Encyclopédie méthodique, et dans le Dictionnaire des Sciences naturelles.
Ainsi l’on peut dire avec justice que, sans l'activité étonnante de M. de Fourcroy, la chimie moderne n'aurait ; pas obtenu à beaucoup près si vite l'assentiment presque universel dont elle jouit ; et cependant ce serait se faire une idée très-imparfaite des services qu'il lui a rendus, que de les réduire à son enseignement.
Il l'a aussi prodigieusement enrichie ; mais, ce qui est un caractère particulier de ses travaux, c’est plus que toujours pour mieux l'enseigner qu’il l’a enrichie.
Ses leçons étaient pour lui autant de sources de réflexions : le besoin de satisfaire les autres et lui-même lui faisait apercevoir, chaque fois qu’il parlait, quelqu’une des choses qui manquaient à la science sur chaque matière, et aussitôt il passait de son amphithéâtre à son laboratoire. Tel est, en effet, pour les professeurs d’un bon esprit, l’un des grands avantages de leurs fonctions ; sans cesse en haleine, obligés de présenter sous toutes les formes les divers principes dont leur science se compose, il est presque impossible qu’ils n‘aient souvent des aperçus nouveaux : aussi peut-on remarquer que, depuis Aristote jusqu’à Newton, les hommes qui ont le plus avancé l’esprit humain enseignaient publiquement.