ce qui se passe quand ou précipite les sels de magnésie ou de mercure par l'ammoniaque, et la nature des sels à base double qu’on obtient par ces opérations. Le degré d’oxygénation du mercure et du fer dans leurs différents sels a aussi été l’objet de ses expériences ; il a repris deux fois ses recherches sur le mercure, qu’il a terminées en 1804 avec l’aide de M. Thénard.
Ces sortes de travaux semblent n’exiger que de l'assiduité ; mais, comme la science chimique en a un besoin indispensable pour devenir complète, on doit de la reconnaissance à ceux qui ont le courage de les entreprendre.
M. de Fourcroy portait cet esprit d’ensemble et ce désir de compléter chaque genre de recherches dans tout ce dont il s’occupait. Le ministère lui ayant donné à examiner une nouvelle espèce de quinquina apportée de Saint-Domingue, il en fit une analyse si détaillée, il y appliqua des moyens si nouveaux, que ce travail devint un modèle pour la chimie végétale. M. Vauquelin, M. de Saussure, M. Thénard ont porté, depuis, cette branche de la science beaucoup plus loin ; mais M. de Fourcroy leur avait servi de guide, comme Rouelle et Busquet lui en avaient servi à lui-même ; et il a pris part aussi, vers la fin de sa vie, à plusieurs analyses dans ce genre perfectionné, telles que celle des céréales et des légumineuses, qui a jeté beaucoup de lumière sur la théorie de la germination, celle du blé carié, celle du suc d'oignon, remarquable surtout par la manne qui se forme dans sa fermentation.