échinodermes, d’une part les actinies, qui sont des zoophytes, et de l’autre les glands de mer, qui sont bien plus voisins des bivalves.
Des erreurs, qu’un peu plus d'examen lui aurait fait éviter, ont probablement contribué à réserver pour d’autres temps une révolution nécessaire, et sur la trace de laquelle il était, tant les conquêtes de l'esprit sont sujettes, comme les autres, à être arrêtées par le moindre hasard. Ce qui doit le plus étonner, c’est qu’il ait négligé lui-même ces beaux aperçus. Revenu à Berlin, en 1767, il fit réimprimer avec beaucoup d’additions ses Miscellanea, sous le titre de Spicilegia zoologica[1], et omit précisément le mémoire le plus précieux du premiers recueil ; il ne revint même jamais sur ce sujet.
Ces deux ouvrages avaient répandu la réputation de M. Pallas, et divers gouvernements cherchèrent à, l’attirer : peut-être eût-il préféré le sien, s’il en avait reçu la moindre avance ; mais, comme il n’arrive que trop souvent, ce fut chez lui qu’on le méconnut. Dans la nécessité de s'expatrier, il n’hésita point ; le pays qui offrait un champ plus neuf a ses recherches fut préféré : il accepta une place qui lui fut offerte par Catherine II à l’Académie de Pétersbourg.
L’empire de Russie, dès le neuvième siècle, époque où l'histoire en parle pour la première fois, touchait presque déjà à la Baltique et au Pont-Euxin. Des entreprises hardies, contre celui de Constantinople l'annoncèrent à l’Europe. Bientôt convertis, ses souverains s’allièrent
- ↑ Dans les quatre premiers cahiers, Berlin 1767.