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La publication dans le journal de Tahiti et dans la Revue Coloniale de plusieurs extraits de notre travail sur les végétaux de l’océanie, nous a inspiré la pensée de réunir ces études en un tout, auquel on puisse recourir facilement.

Encouragé parla haute bienveillance dont nous avons été l’objet, nous avons conçu l’espoir que cette brochure pourrait être consultée avec quelque fruit par les personnes qui désireraient avoir des notions exactes sur Tahiti, et surtout par celles qui auraient l’intention de se livrer à la culture et à l’exploitation des produits de ce pays.

La plupart des auteurs qui parlent de Tahiti[1], reproduisent invariablement les récits des premiers explorateurs, récits trop souvent entachés d’inexactitude. Durant un séjour de plus de trois années dans cette île (du 27 novembre 1854 au 16 mai 1858), nous

  1. Taïti, O’Taïti.
    O s’emploi en réponse aux questions et devant les noms de lieux et de personne. O remplace donc c’est :

    — Quelle est cette terre ? — Eaha tera fenua ?

    — C'est Taïti. — Otaïti oia.

    Oia est le pronom de la 3e personne il ou elle.

    Le verbe être et le verbe avoir n’existent pas dans la langue tahitienne. On ne peut non plus la traduire mot à mot par les langues européennes.

    Toutes les lettres se prononcent ; on écrit u pour ou, e pour é.