Page:Cyrano de Bergerac - Œuvres, 1676, volume 1.djvu/107

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demangeaiſon de gloire, ne m’invite à porter mon nom juſqu’en Paradis : C’eſt pour quoy pour éviter de ſi dangereuſes Propheties, je vous conjure de venir promptement remettre mon Ame en ſon aſſiette de Philoſophe ; car il me fâcheroit fort qu’à voſtre retour, au lieu de me trouver dans mon Cabinet, vous trouvaſſiez dans une Egliſe, Cy giſt,

MONSIEUR,
Voſtre Serviteur.


AUTRE

SUR UN RECOUVREMENT
DE SANTÉ.

LETTRE XVI.


MONSIEUR,

Vous me permettrez bien de railler maintenant avec voſtre fiévre, puis qu’elle vous a tourné les talons ; par ma foy je m’étonne qu’elle ait oſé jetter le gand à un hardy Chevalier comme vous ; auſſi quelques bravours dont elle ait triomphé entrant dans la carriere, j’ay preveu la honte de ſa défaite ; cependant tout le monde