lique. Quelques mois plus tard, dans une autre lettre aussi cruelle qu’odieuse, visant le célèbre Zacharie Jacob, dit Montfleury, il se moque de son obésité et lui reproche d’avoir tiré sa tragédie la Mort d’Asdrubal « de toutes les autres ». Cette accusation de plagiat, sous la plume de Cyrano, est sans portée (11) — Il était persuadé que du moment qu’on connaissait ses lettres on se les appropriait ; il a accusé de cette malpropreté ses amis Chapelle, La Mothe (Le Vayer fils ?) et Dassoucy. Les deux derniers n’ont rien su de cette imputation diffamatoire.
Cyrano apprend sans grand chagrin la maladie de son père qui s’affaiblissait lentement. Le 8 octobre 1647, Abel I de Cyrano, couché dans la première chambre sur le derrière de son logis, ayant vue sur la cour de la rue du Faubourg-Saint-Jacques, sain de corps et d’esprit dicte, devant deux notaires au Châtelet de Paris, maîtres Ricordeau et Quarré, ses dernières volontés.
Quelques semaines plus tard, le 16 novembre, il confirme par un bref codicille les clauses de son testament en augmentant de deux pistoles la somme à distribuer aux pauvres le jour de son enterrement, soit en tout 30 livres tournois.
Un second codicille du 30 décembre 1647 précise que la rente de 300 livres sa vie durant, léguée à sa servante Élisabeth Descourtieux, réduite en réalité à 150 livres sera maintenue à ce dernier chiffre. S’il plaisait au roi de rétablir la dite rente en son entier, soit seulement de