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Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/16

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Car nous sommes ici réunis, non pas pour faire une lecture stérile et purement spéculative des Livres sacrés, mais pour nous mieux convaincre de ce que nous croyons déjà, pour nous fortifier dans la foi par des documents certains.
Déjà nous avons passé en revue les différentes preuves que nous offrent les Livres saints sur l’avènement de Jésus-Christ. Nous avons vu que toutes ses actions durant sa vie mortelle avaient été écrites d’avance. Il devait un jour marcher sur les eaux, et l’Écriture vous l’a montré dans ces mots : La route est au sein des mers. (Ps. 76, 20.) C’est toi qui marches sur les flots de la mer, comme sur le sol. (Job. 11, 5.) Nous avons déjà vu toutes les guérisons qu’il devait opérer, annoncées et prédites dans ces mêmes livres. Il nous reste à examiner tout ce qu’ils renferment de relatif à la Passion du Sauveur.
Judas fut un traître ; ennemi de son Maître, il affectait des paroles de paix (Ps. 34, 20) tandis qu’il machinait contre lui. C’est de lui que le Psalmiste a dit : Mes amis et mes proches se sont placés en face de moi et se sont arrêtés (Ps. 37, 12) ; leurs paroles étaient plus insinuantes que l’huile ; elles perçaient comme des flèches. (Ps. 54, 22.) Reconnaissez-vous ici cette parole traîtresse, Salut, mon Maître. (Mt. 26, 49.) Reconnaissez-vous ici celui qui, à l’instant même où il prononçait ces paroles de paix, livrait son Maître à la mort, et qui fut froid et glacé à la voix de ce même Maître qui lui dit : Judas, c’est par un baiser que vous trahissez le Fils de l’homme ! (Lc. 22, 48.) En l’appelant par