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Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/36

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d’un bâton une éponge trempée de vinaigre. (Jn. 19, 29.) Voilà ce qu’avait prédit le Prophète : Ils m’ont donné du fiel pour nourriture, et du vinaigre pour étancher ma soif. (Ps. 68, 29.) Mais voyez jusqu’où se porte l’œil perçant du Psalmiste. Sous quelle forme lui offrirent-ils le fiel ? L’Évangéliste vous dit : Ms lui donnèrent du vin mêlé de myrrhe(P). (Mc. 15, 23.) Or, la myrrhe est d’une amertume égale à celle du fiel. Voilà donc le tribut d’hommage que vous rendez à votre Seigneur, voilà le fruit que cette vigne chérie apporte à celui qui l’a plantée ; c’est donc à juste titre qu’Isaïe déplorait le sort de ce peuple corrompu sous la figure d’une vigne stérile : Mon bien-aimé a eu une vigne plantée sur un lieu élevé, gras et fertile(Q), et pour abréger : J’ai attendu qu’elle portât du fruit. J’ai eu soif de ce vin. Mais elle n’a produit que des épines. Car vous voyez de quelle couronne ils m’ont ceint le front. Que ferai-je donc désormais ? Je commanderai aux nuées de se détourner et de ne plus verser sur cette