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Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/40

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une brebis égarée, je l’ai chargée sur mes épaules, et conduite au bercail. (Lc. 23,42.) C’est la foi qui en a fait une brebis, car il a cru lorsqu’il a dit : J’errais comme une brebis perdue (Ps. 118, 176) et qu’il a ajouté : Souvenez-vous de moi, lorsque vous serez entré en possession de votre royaume. (Lc. 22, 42.) (Voy. la note 50, tome 1, p. 131.)
XXXII. Voilà le jardin que j’ai chanté d’avance en présence de mon épouse (l’Église) lorsque je lui disais : Je suis entré dans mon jardin, ma sœur bien-aimée. (Cant. 6, 4.) (Car il y avait au lieu où il fut crucifié, un jardin, Jn. 19, 44.) Et qu’y avez-vous recueilli ? J’y ai recueilli ma myrrhe. (Cant. 5, 1.) C’est là en effet qu’on lui offrit pour boisson du vin mêlé de myrrhe et du vinaigre.
C’est après en avoir goûté que le Sauveur s’écria : Tout est consommé. (Jn. 19, 30.) En effet l’œuvre mystérieuse de la rédemption était consommée, les Écritures étaient accomplies, la chaîne du péché était brisée. Car, dit l’Apôtre, le souverain Pontife des biens futurs, étant venu dans le monde, est entré une seule fois dans le sanctuaire par un tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’a point été fait de la main de l’homme, ni de matière créée. Il y est entré, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, nous ayant acquis une rédemption éternelle. Car si le sang des boucs et des taureaux, si l’aspersion de l’eau mêlée avec la cendre d’une génisse, a pu purifier ceux qui étaient souillés, en leur donnant une pureté extérieure et charnelle, de quelle autre efficacité ne sera donc pas