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Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/42

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quelconque, ni un homme tel qu’un autre ; ce n’était pas seulement un Ange ; c’était un Dieu et un Dieu homme. (Is. 63, 9.) Quelque grands, quelque énormes, quelque multipliés que fussent les péchés des hommes, ils étaient encore au-dessous de la justice de celui qui se sacrifiait pour eux. Non, l’énormité des crimes commis sur toute la terre ne pouvait être mise en balance avec la justice de celui qui se donna pour notre victime expiatoire, qui mourut quand il voulut, et qui reprit la vie quand il voulut. Voulez-vous encore une preuve évidente et palpable de la mort volontaire du Sauveur ? Écoutez les dernières paroles qu’il adresse à son Père sur la croix : Mon Père, je remets mon âme entre vos mains. (Lc. 23, 46.) Je remets, dit-il, c’est-à-dire en dépôt, mon âme pour la reprendre quand je voudrai. Et à ces mots il rendit le soupir (Mt. 27, 50) mais pour le reprendre peu de temps après. Ce qu’il fit en effet lors de sa résurrection.

XXXIV. Le soleil retira sa lumière de dessus la terre au moment où le soleil de justice s’éclipsa. (Lc. 23,45. Mal. 4, 2.) Les rochers se fendirent, lorsque la pierre spirituelle tomba. (1 Co. 10, 1.) Les sépulcres s’ouvrirent et rendirent à la lumière leurs dépôts ; (Mt. 27, 52) ; les morts ressuscitèrent à la vue de celui qui était venu en toute liberté prendre place parmi eux. (Ps. 87, 6.) Il retira ses captifs d’un lac sans eau. (Zac. 9, 11.)

Ne rougissez donc pas de Jésus crucifié ; mais dites avec confiance comme le Prophète : Il s’est chargé de nos