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Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/46

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XXXVIII. Prenez donc la croix pour fondement inébranlable de votre foi, et sur elle construisez votre corps de doctrine et de croyance. Gardez-vous de nier la réalité de la Passion du Sauveur et de sa mort. Car vous soulèveriez contre vous mille redoutables témoins. Judas, le traître, se lèverait aussitôt le premier pour vous confondre. (Mt. 27, 3.) Lui qui l’a livré, sait que ce n’est pas un fantôme que les Princes des Prêtres et les Anciens du peuple ont condamné. Il vous montrera les trente deniers, prix de sa trahison, (Id. 26, 13) le jardin de Gethsémani, théâtre de son attentat. Je ne vous dis rien encore du mont des Oliviers, (Lc. 22, 39) ni des témoins de sa prière nocturne, de cette lune qui éclairait son agonie, de ce soleil qui épouvanté refusa au monde sa lumière (Lc. 23, 45) de ce feu près duquel Pierre se chauffait. (Jn. 18, 18.) Si vous reniez la croix du Sauveur, le feu éternel sera votre unique partage. Ces vérités sont dures ; mais il vaut mieux les entendre que les expérimenter. Rappelez-vous les épées tirées contre lui dans le jardin de Gethsémani (Mt. 26, 55) si vous redoutez le glaive éternel. La maison de Caïphe, ou plutôt ses ruines(X) qui sont encore là, attesteront contre vous de la puissance de celui qui y fut jugé. Au jugement dernier, Caïphe en personne se lèvera contre vous, ainsi que ce valet dont la main impure souilla par un soufflet la face auguste du Sauveur, et ceux qui le garrottèrent et le traînèrent au prétoire. Hérode, Pilate, seront là pour vous dire : Quoi ! vous reniez celui qui devant nous fut calomnié, que nous avons