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Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/57

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N)}} pag. 32. – Elles sont connues des chantres attachés à CETTE Église.
Il y avait peut-être parmi les catéchumènes de ces chantres qui, comme dans l’Église d’Alexandrie, étaient pris indistinctement parmi les aspirants au baptême et les fidèles, pour entretenir la psalmodie perpétuelle. (Voy. Socrate, Hisé. Eccles. lib. v, cap. 22.) Ces chantres, dits psalmistes, attachés à l’Église du St-Sépulcre, chantaient nuit et jour à certaines heures, dites canoniales.</ref>
(O). pag. 33. – Le Golgotha est le centre du monde.
C’est une opinion commune à presque tous les Pères que le Calvaire était le point central de la terre. Ils se fondaient sur ces paroles du Psalmiste : Operatus est salutem in medio terræ. (Ps. 73, 12.)
(Note du Traducteur.)
(P). pag. 34. – Ils lui donnèrent du vin mêlé de myrrhe.
Il ne faut pas confondre les deux boissons qui furent présentées à Jésus-Christ. Selon S. Marc il lui fut offert, avant d’être crucifié, du vin mêlé de myrrhe qui est d’une extrême amertume. C’était un usage, disent Maimonides, Fagius. Kimchi, de donner aux patients cette boisson pour les affermir ou les étourdir. Apulée (Métamorph. 6 et 10) parle d’un homme qui s’affermissait contre les coups par des potions de myrrhe. Jésus-Christ refusa cette potion. Puis, lorsqu’il dit : Sitio, j’ai soif, on lui présenta du vinaigre ; ce vinaigre faisait partie des rations accordées aux soldats. C’était un petit vin aigre dont Columelle, Pline, Caton, nous ont donné la composition, et dont on se sert encore en Espagne et en Italie pendant les moissons. Mais Jésus-Christ ne but ni de l’un ni de l’autre, parce que, comme l’observe fort bien M. Drach (Note sur la II e lettre d’un Rab. conv. pag. 277) : « Allant sacrifier sur l’autel de la croix, il ne devait rien « boire d’enivrant, conformément au précepte du lévitique, (10, 9) « D’ailleurs il était encore défendu de boire, après la manducation de « l’Agneau pascal, d’autre vin que celui de la coupe que l’on bénissait à la suite de la cérémonie, coupe que, dans la sainte Cène, Notre-Seigneur a changée en son précieux sang. C’est ce qui explique pourquoi le Sauveur dit, après la consécration du vin Eucharistique : Non « bibam amodo de hoc genimine vitis. (Mt. 26, 29.) »