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Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/59

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citernes, faute de fontaines. Ainsi la stérilité actuelle dont les philosophes ont voulu faire un argument contre les Livres de Moïse, est incontestablement la preuve la plus forte en faveur du Christianisme, après la dispersion de la nation Juive. Ce sont deux faits aussi incontestables qu’évidents.
(Note du Trad.)
(R). pag. 34. – En effet, les nuées, c’est-à-dire les Prophètes, se sont détournées.
David avait depuis longtemps annoncé au peuple Juif le malheur dont il était menacé : Nous ne voyons plus nos signes, déjà il n’y a plus de Prophète parmi nous. Le Seigneur ne nous connaîtra plus. (Ps.73, 9.)
Le Rabbi Moïse Hadarsan, dans son commentaire sur ces paroles du Psalmiste, dit que le R. Natronai en ayant demandé l’explication au R. Aha, celui-ci lui avait répondu que ces paroles avaient été dites de la race des méchants qui ne croiront pas aux miracles que fera le Messie, mais qui diront de lui, qu’il fait ses prodiges par art magique et par des noms impurs. (Voy. Galatin, lib. viix, cap. 5.)
C’est ainsi que se sont réalisées les paroles du Prophète Osée : Malheur à ceux qui se sont retirés de moi ! ils seront ravagés, parce qu’ils ont prévariqué contre moi.
(S). pag. 34. – Agabus était Prophète.
C’était un des 70 disciples du Sauveur. Il prédit la famine dont nous venons de parler. Les Grecs disent qu’il fut martyrisé à Antioche. Ils font sa fête le 8 mars, et les Latins la célèbrent, dès le IX e siècle, le 13 février. Mais Godescard n’en fait aucune mention.
(T). pag. 35. – Il n’avait plus que quelques instants de vie.
S. Cyrille prétend que le bon larron, tout en expirant, fut non-seulement sauvé, mais qu’il entra en jouissance du paradis avant les Patriarches et les Prophètes qui, justifiés par de longs et pénibles travaux sur la terre, soupiraient depuis tant de siècles après l’heureux moment de leur délivrance. C’est ainsi que S. Paulin a dit : Longas in momenti fide et momento confessionibus anticipans Sanctorum vias in magnis laboribus Sanctorum, non immerité ante ipsos Apostolos ct Martyres præparctum ipsis ab initio, ut ait, regnum primus invasit, et pius cæli prædo diripuit. (