tour, à Saint-Denis, ses cendres au vent, n’a fait que lui infliger une punition justement méritée. Puisque nous sommes à Heidelberg, disons qu’à deux pas de l’église du Saint-Esprit se trouve l’hôtel Adler, tenu, en 1870, par M. Lehr, dont le fils fut à cette époque la première victime allemande tuée par un boulet français.
Ce jeune homme faisait, avec quelques compagnons, une patrouille sur le Rhin. Un boulet brisa leur embarcation et chavira tout dans le fleuve. Lehr, retiré de l’eau mortellement blessé, mourut le 4 août. Il est enterré dans le cimetière d’Heidelberg, à quelques pas du monument élevé en mémoire de cent cinquante-huit Allemands morts des suites de leurs blessures, dans les ambulances de la ville. Derrière la colonne commémorative, la municipalité a eu le bon goût et la délicatesse, il faut le reconnaître, d’élever également un modeste mausolée aux Français prisonniers, morts à Heidelberg. On lit sur le soubassement :
BICHAN, LOUIS
CHEVALIER, LOUIS
CADON DE, ASMED OUEL
DUPRET, PIERRE
BERTIER, JEAN-BAPTISTE
MOULIN, HENRY-JEAN
LOURADOUR, JEAN
BORDAGE, PIERRE
BELHOMME, JEAN-FRANÇOIS