Page:D'Hérisson - La Légende de Metz, 1888.djvu/25

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l’un et l’autre chargés de colliers de diamants et d’un nombre infini de joyaux précieux, — portait jadis la couronne composée de 3 300 diamants, que Louis XIII lui avait envoyée en acquittement d’un vœu.

Il demandait à la Vierge, avec de ferventes prières et de royales promesses, la naissance d’un fils. Le comte Antoine de Moret fut, dit-on, son interprète… Et Louis XIV arriva…

La Madone reçut 3 300 diamants. C’était bien payé !

Lorsque les armées françaises entrèrent à Lorette, la fameuse couronne disparut. On ne sait ce qu’elle devint, ni par qui elle fut prise. Par les Français ?… Par les Italiens ?… On n’en a depuis jamais eu de nouvelles.

Parmi les précieuses reliques du sanctuaire, qui devinrent la propriété des Français, je ne veux pas oublier de citer la fameuse bocetta, ampoule sacrée qui renfermait le han ! de saint Joseph.

Lorsque le saint, père putatif de Notre-Seigneur, fendait son bois dans son métier de charpentier, il faisait ce que font tous ses confrères : chaque coup s’appuie d’ordinaire par un élan qui est accompagné d’un han ! C’est un de ces han ! qu’un ange attrapa et mit en bouteille.

Qu’ont fait les armées républicaines de ce très saint fiascone ?

Mais, pour en revenir au trésor de Notre-Dame-des-Ermites, il paraît qu’en 1793 l’archevêque de Paris, accompagné d’un nombreux cortège d’ecclésiastiques