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CHAPITRE XI

Bazaine au Mexique. — A la table de l’Empereur. — Un choix patriotique. — Je demande des juges. — Bazaine a trahi. — Gambetta veut sa tête. — Le défenseur de Troppmann. — Aveu de M. de Bismarck. — Un crime politique. — Un peu de lumière. — Faute de mieux. — Ce que pensait M. de Bismarck. — Les devoirs d’une Régente.


Paris, 5 novembre 1887.

« Monsieur le Comte,

« J’ai bien reçu votre lettre de la veille : je vous avouerai franchement qu’elle m’a jeté dans une poignante perplexité. Outre qu’elle réveillait chez moi des souvenirs si douloureux, que ma pensée évite de les raviver, elle me demandait d’apprécier certains événements sur lesquels la justice de mon pays a prononcé : rôle toujours bien délicat, quand un simple citoyen se trouve placé entre l’arrêt d’un tribunal suprême, dont la conscience a assumé, dans toute sa loyauté, la cruelle responsabilité, — et la plus lamentable des infortunes, qui a droit au silence de l’ancien