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CHAPITRE II

Kléber. — Un corps de garde. — L’enterrement d’un uhlan. — Un régiment qui passe. — Le prestige de l’épaulette. — L’Église et l’armée. — L’équipée de Strasbourg. — Une lettre à la reine Hortense. — Les instructions de l’Andromède. — Louis Bonaparte explique sa conduite.


Les Allemands ont prohibé les noms français avec tant de rigueur en Alsace-Lorraine, qu’il faut, dans certains cas, se livrer à une étude spéciale, afin de pouvoir les comprendre : Thionville est devenu : Didenhofen ; Sainte-Marie-aux-Mines, Markirch ; Montreux-Vieux, Alt-Munsteroll ; Saint-Hippolyte, St-Pilt ; Ribeauvillé, Rappoltsweiler, et ainsi de-suite.

L’on n’a pas toutefois débaptisé à Strasbourg la place Kléber. Faut-il admettre que c’est en raison du jugement que Las Cases portait sur ce général dans le Mémorial de Sainte-Hélène ?

« En effet, a-t-il écrit, Kléber était un homme superbe, mais de manières brutales ; il avait passé ses premières années dans l’armée prussienne ; on pouvait le prendre pour un pur Allemand. »