Page:D'Hérisson - La Légende de Metz, 1888.djvu/52

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du caractère de Louis Napoléon, que j’ai cru pouvoir être utile pour faire apprécier sa conduite, sans arriver cependant à une espèce de conclusion. Je ne puis guère la formuler que sous la forme d’une espèce de plaisanterie, et dans une question grave ce serait peu convenable sans doute. Je demande cependant qu’on veuille bien lire jusqu’au bout et ne juger qu’après.

« Je suppose donc que la chambre des pairs pût et dût porter de l’affaire de Louis Napoléon le jugement suivant :

« La Cour….. Considérant les preuves incontestables d’enfantillage prolongé, d’incapacité réelle et de manque total de jugement qu’a données Louis Napoléon à diverses reprises ;

«  Voulant n’attribuer qu’à l’influence despotique de ses défauts ce qui aurait pu paraître des actes de la plus ingrate déloyauté et de l’absence de tout sens moral :

« CONDAMNE LOUIS NAPOLÉON à être regardé le reste de ses jours comme un homme nul et inoffensif, et indigne d’être jamais craint comme prétendant et conspirateur le moins du monde dangereux.

« Mais en outre, prenant en considération les services que la France a pu recevoir de son oncle Napoléon et les études qu’a pu faire l’inculpé ;

« Après la retraite plus ou moins longue dans une maison de santé ou d’éducation, nécessaire pour mûrir la raison dudit et compléter ses études… Elle sollicitera, si