Page:D'Hérisson - La Légende de Metz, 1888.djvu/59

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Lorsqu’on parlait à Napoléon, devenu Empereur, de ses tentatives infructueuses de Strasbourg et de Boulogne, il les jugeait plutôt sévèrement, mais il ajoutait : « Elles ont du moins eu un grand avantage ; elles m’ont fait connaître. »

L’échauffourée de Strasbourg fut le premier pas politique de Louis Napoléon en France ; la capitulation de Sedan fut le dernier.

Tous deux devaient le conduire en captivité. Et, par une étrange ironie du sort, comme ces animaux pourchassés qui reviennent mourir au gîte, cet homme, si cruellement frappé par l’adversité, a terminé sa carrière presque au lieu où il l’avait commencée.


La domination allemande a complètement changé l’aspect de Strasbourg. Le bombardement, faisant disparaître sous des monceaux de ruines des quartiers entiers, avait également plus ou moins endommagé la plupart des monuments de la ville, qui ont été réparés, reconstruits, embellis avec soin.

Les réparations seules de la cathédrale s’élevèrent à plusieurs millions.

Pendant les sept semaines du bombardement, les obus la frappaient à tout instant. Le feu prit à la toiture, dans la nuit du 25 au 26 août ; l’incendie gagnait de proche en proche, lorsque le faîte, s’effondrant tout à coup, étouffa l’incendie sous les décombres.

Les Français avaient placé un poste d’observation