Page:D'Hérisson - La Légende de Metz, 1888.djvu/60

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sur la plate-forme la plus élevée, qui naturellement était devenue le point de mire des batteries allemandes.

Enfin, le 4 septembre, pendant que Paris en fête proclamait la déchéance de l’Empire et découronnait le neveu du grand homme qui avait promené nos armées victorieuses dans la capitale de ceux qui assiégeaient alors Strasbourg, deux obus frappaient la flèche de la cathédrale, projetant d’énormes blocs de pierre à des distances incroyables.

Quand Strasbourg eut capitulé, les fragments de toute sorte, amoncelés autour de l’édifice — pierres, plomb, statues, bas-relief, colonnettes, etc., etc., — s’élevaient à la hauteur d’un premier étage.

Il n’y a plus trace de ces désastres ; la cathédrale est plus radieuse, plus majestueuse que jamais.

Une des améliorations les plus utiles et les plus importantes a été, sans conteste, l’agrandissement considérable du périmètre des fortifications. En les reculant vers le nord de plus d’un kilomètre, on a gagné une vaste étendue de terrain, naguère marais, aujourd’hui beaux jardins, coupée de véritables avenues, bordée de palais. C’est dans cette nouvelle partie de la ville, et après des remblaiements qui continuent tous les jours, qu’ont été placés la nouvelle Université, les Écoles de chimie et de pharmacie, l’Observatoire, le Jardin botanique, puis des serres, soigneusement entretenues, où sont cultivées les plantes aquatiques des tropiques. Enfin, un peu en