Tout est attelé, tout est prêt, et chaque corps d’armée peut se mettre en marche.
Notre organisation en France est-elle aussi parfaite ? Sommes-nous aussi prêts ? Après la transformation morale de notre armée, dont les dix-sept ministres de la Guerre qui se sont succédé en dix-sept ans, ont eu le devoir de se préoccuper en première ligne ; après l’amélioration de notre matériel, l’instruction surprenante acquise par nos officiers, et la réorganisation de l’intendance, si défectueuse lors de notre dernière guerre, si inférieure à l’intendance allemande, — sommes-nous matériellement à même d’entrer en campagne deux heures après la déclaration de la guerre ?
Ce sont autant de points sur lesquels je n’ai pas à me prononcer. Je me borne à indiquer ce que j’ai vu et à former les vœux d’un soldat français, qui aime sa patrie, pour que nous soyons à même non seulement de lutter avec les Allemands, mais encore de le faire avec avantage.