Page:D'Hérisson - La Légende de Metz, 1888.djvu/64

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emballés dans des paniers empilés sur les fourgons. Il en est de même des cartouches et des diverses munitions.

Le matériel nécessaire à une armée en marche est non seulement, je le répète, prêt à être mis en usage, mais encore placé sur les fourgons qui, couverts de leurs bâches, s’alignent régulièrement sur plusieurs files. Les voitures d’ambulance, — car le service médical se fait avec un soin tout spécial, — sont, elles aussi, toutes prêtes à entrer en campagne, et regorgent de bandelettes, de charpie, de médicaments, d’instruments de chirurgie les plus perfectionnés. Les cacolets, tout ce qui peut servir au transport des blessés, est méticuleusement classé. Les mêmes dispositions sont prises dans les baraquements du train, où chaque harnais est placé à proximité du cheval auquel il est destiné, et où les réserves sont, également, empilées sur les voitures, qui n’attendent qu’un ordre pour se mettre en route. Les feuilles de réquisition sont prêtes ; les feuilles de route sont libellées ; il n’y a qu’à les faire distribuer pour que chaque homme connaisse le poste auquel il doit se rendre.

Enfin le service de l’intendance est assuré jusque dans ses moindres détails, et les arsenaux sont reliés, par télégraphe et téléphone, avec le cabinet du ministre de la Guerre.

En admettant que la guerre soit décidée à midi, à deux heures les chevaux ont mangé, les hommes aussi.