Page:D'Hérisson - La Légende de Metz, 1888.djvu/72

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aussi injustement chargés d’expier les fautes d’autrui.

— C’est bien ! Je vous remercie ! Il est bon d’être prévenu. Je pense, en effet, que si nous sommes jamais contraints, non pas à vous déclarer la guerre, mais à l’accepter, nous serons prêts ! Quant à Bazaine, j’avoue que je m’étonne de l’opinion que vous avez tous sur lui dans ce pays. Est-elle sincère ? J’ai cru pendant un temps que vous cherchiez à grandir un ennemi vaincu :

A vaincre sans péril on triomphe sans gloire…

— Sur mon honneur, tout ce qu’on a dit en France est faux et calomnieux. Je m’étonne à mon tour que vous, qui cherchez la vérité historique, ne vous en soyez pas encore aperçu ?

Du reste, demain, avant votre départ, je vous donnerai quelques brochures et journaux allemands. J’en ai même d’anglais et de français, qui sans aucun doute rectifieront votre jugement.

Le lendemain, en effet, j’ouvris en wagon un petit paquet qui m’avait été remis au départ, et que j’avais hâtivement fourré dans mon sac de voyage. Comme la gothique allemande est toujours fatigante à lire, surtout en chemin de fer, je pris le journal le Times et la Comédie Politique. Je transcris ici les deux articles :