Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/104

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plus absorber ce que la vie intellectuelle a d’énergie que l’attention et la volonté cessent davantage de les influencer. En vain demanderait-on pendant la veille, à la mémoire et à l’imagination, ces conceptions extraordinaires, ces réminiscences à la fois si lointaines et si nettes qui se produisent d’elles-mêmes, alors que le dormeur assiste comme un spectateur au jeu spontané des facultés passives de son entendement.

La mémoire et l’imagination seraient donc, comme les organes de la : vie interne, infatigables. L’attention et la volonté, comme les organes de la vie expansive, auraient seules besoin de repos.

Si Montfalcon reconnaît l’inutilité de chercher à définir ces causes premières du sommeil qui font partie du grand secret de la création, il veut du moins spécifier les causes efficientes directes, qu’il nomme causes secondaires, et qu’il divise en six classes en leur donnant des noms significatifs.

Ces distinctions pourront avoir leur utilité pratique quand il s’agira d’étudier les songes dans leur origine et dans leur développement. C’est pourquoi je les mentionne volontiers. Ce sont donc :

« 1° Circumfusa. Le climat, la nuit, l’obscurité, le froid qui refoule la vitalité au-dedans, et conduirait même à la mort si l’on y cédait, etc.