Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/133

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a posé des considérations générales, qu’il regarde comme une analyse de l’entendement humain. Il va maintenant « examiner comment les rêves se développent, quels en sont la trame ordinaire, le fond habituel, et comment, dans plusieurs cas, on peut les rapporter à certains points fixes et à des causes déterminées ».

Quelques rêves sont si courts, si passagers, se succèdent avec tant de rapidité que l’on chercherait en vain, selon lui, à suivre la progression, l’enchaînement des idées ou des perceptions qui en forment la trame incomplète et désordonnée. Ces rêves, dit-il, surviennent dans un sommeil incomplet que l’on nommera somnolence ou rêvasserie.

Observons, en passant, combien le champ va se rétrécissant de plus en plus pour l’étude du sujet qu’il nous serait permis d’appeler le rêve véritable. Si le sommeil est profond, nous n’aurons, assure-t-on, aucune espèce de rêves. S’il est trop léger, les éléments des rêves qu’il produira seront insaisissables.

« II faudra aussi rapporter à cette espèce de rêvasserie l’état où l’on se trouve après un premier somme assez court, et dans lequel on est exposé au retour opiniâtre d’une idée ou d’un petit nombre d’idées, qui, sans former un véritable rêve, reviennent continuellement nous assiéger. »