Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/135

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paragraphe de son article à l’interprétation médicale de plusieurs rêves, insiste, en terminant celui-ci, sur le fréquent rapport de ces illusions du sommeil « avec certaines impressions intérieures, avec l’époque et la marche des maladies aiguës, leurs crises, et même les moyens de traitement qu’il convient de leur opposer, comme si des voix intérieures, l’inspiration spontanée de l’instinct avait plus de liberté et d’énergie dans l’homme pendant le sommeil que pendant la veille.

« Un simple mouvement fébrile, surtout pendant la jeunesse, certaines dispositions morbides du cerveau qui précèdent quelquefois des lésions plus graves occasionnent ces rêves pendant lesquels on se trouve si éloigné de soi-même, de son caractère et de sa tournure d’esprit. Il n’est pas sans exemple d’avoir des songes tout à fait extraordinaires, qui se montrent comme des événements isolés dans l’existence de celui qui rêve, et dont le souvenir, très faible au moment du réveil, se reproduit plus tard avec beaucoup de vivacité, lorsque les mêmes causes rappellent les mêmes songes, qui se présentent alors comme une situation antérieurement éprouvée, et dont on se rappelle toutes les circonstances. » Cette dernière observation est d’une grande justesse et d’une grande finesse d’aperçus. Le fait