Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/139

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et une lucidité vraiment prophétiques, non seulement en ce qui concernait le siège ou la nature de différentes affections morbides, mais encore dans l’indication de quelques moyens de traitement très énergiques. »

Cette exaltation de la sensibilité interne, dont tant de fois déjà nous avons parlé, rend assurément très naturelle la perception la plus délicate des troubles intérieurs. Quant au fait de la divination des remèdes, il entraînerait, ainsi que le comprend l’auteur lui-même, cette conséquence assez curieuse que l’homme pourrait recouvrer parfois, durant le sommeil, cet instinct conservateur qui doit être inné chez lui comme chez les animaux, mais que l’éducation lui a fait perdre.

Moreau (de la Sarthe) poursuit son article par quelques considérations sur le somnambulisme et même sur le magnétisme, dont il regarde les effets comme des modifications morbides du sommeil et des rêves. Il cite des faits nombreux à l’appui de cette opinion que je partage, et termine enfin par ces réflexions qui ne me paraissent point surannées :

« Le somnambulisme magnétique, si on le dégageait du merveilleux que les observateurs de ce singulier phénomène y ont souvent ajouté, se réduirait à une somnolence extatique ou cataleptique :