Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/237

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de ses propres remarques ne sont point de nature à me satisfaire, sa méthode observatrice, toute nouvelle en pareille matière, me paraît excellente à imiter.

M. le docteur Macario est beaucoup plus spiritualiste que l’auteur dont nous venons d’analyser l’ouvrage. D’accord en cela avec M. le docteur Cerise, qui a fait la préface de son livre [1], il n’admet pas qu’on puisse expliquer mécaniquement les phénomènes du songe par la seule physiologie du cerveau. Tous deux repoussent d’ailleurs la théorie d’un sommeil sans rêve.

« Aucun organe, aucun appareil ne sommeille dans un être vivant, écrit M. le docteur Cerise. Soyez sûr que la morale de la parabole des talents est mise en pratique dans l’organisme. Nul ouvrier n’est admis à y laisser un moment improductive la part de vie qu’il a reçue. Le docteur rappelle l’opinion de Cabanis qui ne voit dans le sommeil qu’une forme particulière de l’activité du cerveau, et il ajoute : « Ne m’en demandez pas davantage ; le fait intime et profond dans les fonctions vitales en général, dans les fonctions nerveuses surtout, est inaccessible à l’observation ; en physiologie, la connaissance des effets n’implique pas nécessairement la notion exacte de la cause et de son

  1. Du sommeil, des rêves et du somnambulisme, Paris, 1857.