Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/252

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justesse, mais en réponse à laquelle j’ai cependant quelques considérations à présenter. On aura jugé sans doute que j’avais manqué de méthode, en discutant prématurément plus d’une question à laquelle je serais forcé de revenir, en jetant ça et là des affirmations empiriques, sans les appuyer encore sur aucune preuve suffisante, ce qui laisse en suspens l’opinion et ne satisfait point l’esprit.

Je me suis adressé ces reproches à moi-même, et j’aurais voulu suivre une marche plus régulière. Mais, d’une part, l’étude préliminaire de tout ce qui s’est écrit sur les rêves me semblait, je l’ai dit, une introduction indispensable pour arriver, au moyen d’observations conscientes, à l’étude plus approfondie de leurs phénomènes ; et, d’un autre côté, si je négligeais de combattre ou de commenter certaines théories au moment même où je les exposais, je me préparais la tâche ingrate d’avoir à renouveler plus tard des analyses entières, sous peine de n’être pas compris. J’ai donc pensé que mieux vaudrait procéder ainsi que je l’ai fait, et que l’inconvénient de revenir parfois sur le même sujet serait moindre que celui de revenir exactement sur les mêmes textes.

La difficulté du classement ne laissera pas que de m’embarrasser aussi, en ce qui regarde l’ordre que je devrai suivre pour distribuer les divers éléments de cette troisième partie. L’axiome tout