Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/381

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Ces deux exemples seraient déjà suffisants pour spécifier un ordre de faits aussi simple ; mais cet ordre de faits étant précisément celui qui doit nous fournir les moyens d’évoquer et de diriger nos songes, il ne me paraît pas inutile d’attacher une attention particulière à le développer bien clairement.

Remarquons d’abord quelle influence auront, en général, sur nos rêves les mille incidents qui traverseront nos occupations quotidiennes, les objets sur lesquels nos yeux se reposeront, les scènes auxquelles nous assisterons, les lectures que nous aurons faites, et, en un mot, tout le cortège des réminiscences qui pourront se marier aux préoccupations habituelles de notre esprit, trame ordinaire de nos rêves. Si je pense, étant éveillé, au charmant tableau de Boulanger, le Tepidarium, si j’en considère souvent la photographie dans les intermèdes des occupations quelconques auxquelles une partie notable de mon temps sera consacrée, j’atteindrai infailliblement ce premier résultat que les idées-images inhérentes aux sujets du Tepidarium auront dès lors contracté, avec les idées qui se rapporteront aux sujets de mes occupations ou de mes études, le lien d’association procédant de l’ordre chronologique suivant lequel mes souvenirs auront été emmagasinés dans ma mémoire. Il pourra donc arriver ensuite, si j’ai pris, je