Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/436

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« Je crois avoir une discussion avec un douanier piémontais. La figure de ce douanier (tirée de je ne sais quel casier perdu de ma mémoire) me rappelle celle d’un commis libraire auquel j’ai quelquefois parlé. Voilà le commis devenu douanier, sans que la discussion s’arrête. Cependant, la personnalité du commis finit par l’emporter sur celle du garde-frontières. Je passe donc de la douane dans une librairie, où mon rêve se développe tranquillement. »

« Je rêve que je suis dans un hôtel d’une ville étrangère, et que j’y demande quelle est l’heure de la table d’hôte, afin de commander un cheval de selle et d’aller me promener aussitôt après le dîner. L’heure du dîner, que l’on m’annonce, se trouve être celle à laquelle ma famille dîne habituellement à la campagne. Le dîner de la table d’hôte me fait donc penser à celui de notre habitation d’été. La cuisine de cette habitation me revient alors en mémoire ; elle m’apparaît ; je crois y être. Il en résulte qu’en sortant de cette même cuisine, je crois aussi traverser le vestibule qui la précède, et puis je revois la terrasse sur laquelle ce vestibule donne, et je parcours enfin une allée de parc au lieu de me trouver dans les rues d’une ville étrangère. L’idée originaire, toutefois, ne s’est point évanouie ; le cheval que je désirais m’attend à la grille du parc, et mon rêve se continue sur