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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/109

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

rancé et il brûla pendant bien longtemps, aux pieds de la Vierge, des cierges payés par les pauvres du village.

Béatrice rendit leur fête à tous ses protégés.

Au sortir de la messe, elle les emmena dans le parc. D’immenses tables avaient été dressées sous l’ombrage des grands arbres ; elle-même présida à celle des vieillards.

Le soir, Cora ouvrit le bal avec Germain Rigault, l’aîné des enfants de Louise ; la danse fut bruyante et se prolongea jusqu’à minuit. On s’en souvint longtemps, et l’hiver, quand la marquise, appelée par la position de son mari à passer au moins six mois à Paris, eut quitté son château, on disait bien souvent, en regardant les fenêtres fermées de la bienfaisante demeure :

« S’il y avait du feu dans ces cheminées-là, personne n’aurait froid à cinq lieues à la ronde. »