Aller au contenu

Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


XI

Le départ.


Ce n’est pas que la marquise, de loin comme de près, ne s’occupât de son asile et de son cher village, mais elle seule faisait le bien de manière à en doubler le prix ; elle laissait de l’argent chaque année aux mains de la femme de son intendant, et trop souvent il ne se trouvait pas employé de la meilleure manière possible ; la charité bien entendue est plus qu’une dîme prélevée au nom des pauvres sur la fortune de chacun. Pour quiconque la comprend et la pratique dignement, elle demande les forces d’une intelligence saine et les délicatesses d’un bon cœur ; alors rien n’est plus élevé que ses œuvres !

Ils sentaient ces choses sans se les expliquer, les petits pensionnaires de la salle d’asile, qui, quoique traités de même, ne se trouvaient jamais tout à fait heureux pendant l’absence de leur bien-