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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/143

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

pour Louis, et des fruits cueillis dans le jardin par ses sœurs.

Béatrice allait souvent le dimanche à Lussan, et elle ramenait toujours dans sa calèche Jacques ou ses sœurs, et quelquefois tous les trois.

Les enfants se sentaient bien intimidés dans cette belle voiture qui les emmenait si rapidement vers leur frère ; ils osaient à peine s’asseoir sur les coussins de brocatelle, et il fallait toute la simplicité de la marquise et la gaieté aimable de Cora pour les rassurer et les faire un peu parler.

Si on rencontrait Mme de Méligny en compagnie de ces deux petites paysannes avec Jacques, on ne s’avisait pas de sourire, car on soupçonnait toujours une bonne œuvre dans tous ses actes.