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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/163

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XVIII

L’offrande des riches.


Quinze jours après l’incendie, le marquis revint, ramenant avec lui son cher René, fier d’une première couronne de lauriers gagnée au concours, qu’il voulait déposer aux pieds de sa mère.

La marquise envoya une voiture au chemin de fer, et elle se dirigea, accompagnée de Cora, complètement guérie, au-devant de son mari et de son fils.

Le marquis fit arrêter la voiture à l’entrée de la grande avenue en apercevant les deux femmes ; il en descendit suivi de René qui portait son livre et sa couronne ; il s’approcha de Béatrice et recula tristement étonné : sur le front si pur de sa femme, à l’endroit où ses veines bleues formaient un réseau d’azur, il aperçut une horrible cicatrice à peine fermée, rouge encore et semblable à un sillon sanglant sur le satin de sa peau délicate.