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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/185

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

Louis offrit un asile dans sa bergerie à Jacques. Presque toute leur nuit se passa à parler de leur père mort et de ses derniers moments.

« Il t’a appelé, Louis, dit Jacques au milieu de ses sanglots, et a dit qu’on te porte sa bénédiction. Pauvre père ! »

Louis obtint le matin la permission d’aller assister au convoi de son père.

Deux jours après, il reparaissait à la ferme. On lisait sur son visage un profond chagrin. Cependant il reprit son devoir accoutumé, et le remplit aussi bien qu’à l’ordinaire ; Moricaud, seul, trouva que son maître avait bien changé ; car il ne causait plus avec lui le soir.