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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/213

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DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

— Oh ! c’est une chose très-originale, va. Voilà comment j’ai trouvé : tu sais, on dit : Cherchez et vous trouverez ; moi, j’ai cherché, j’ai imaginé de demander à mon capitaine, à mon lieutenant, à mon sous-lieutenant s’ils ne connaissaient pas par hasard Mme de Méligny, c’est bien ça, n’est-ce pas ? Personne n’en savait rien, et tu ne sais pas, voilà que j’ai découvert que Luce Dubreuil, un fusilier comme moi, pas plus, sait l’adresse de cette grande dame, parce qu’il a un frère dont le cousin est…

— Mais l’adresse, l’adresse…

— T’es bien impatient, mon petit… l’adresse… Qu’est-ce que je disais ? Dubreuil a été souvent chez cette dame, parce que son cousin est le maître d’hôtel de Mme de Méligny… et l’adresse… je l’ai écrite… Ah ! mon Dieu… où est-elle ?…

— Est-ce que vous l’avez perdue ?

— Oh ! je dois bien me rappeler… ça ne fait rien ; c’est rue de Grenelle Saint-Germain, ou… rue de Grenelle-Saint-Honoré… rue Saint-Guillaume, ou… diable ! je ne me souviens plus, c’est bien un nom de saint, mais je ne sais plus lequel.

— Alors, comment saurai-je ?

— Écoute, reviens demain à cette heure-ci, je te le dirai, pour sûr.