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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/23

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III

Merveille.


Au moment où Louise s’éveillait près de la vache de la mère Gervais, dans une ferme de Touraine, Béatrice ouvrait les yeux à Paris dans sa chambre tendue d’étoffe rose, et son premier regard tombait sur un petit berceau placé à côté de son lit.

« Qu’est-ce que ce berceau, ma bonne ? s’écria-t-elle aussitôt en sautant à bas de son lit, pour admirer la poupée qu’il devait sans doute renfermer.

— Ça, mademoiselle, c’est une poupée de cire comme il n’y en a pas deux dans Paris, qui dit : bonjour, maman, papa, et beaucoup d’autres choses ; une poupée qui s’assoit, salue, dort et se réveille à volonté ; enfin, une poupée-fée, quoi ! Mme la princesse, votre marraine, vous l’envoie parce que c’est aujourd’hui le 22 octobre, jour de votre naissance.